Les quatre années de mise en œuvre du projet et de production des rapports annuels sur la transparence dans le secteur forestier camerounais ont permis de tirer de nombreuses leçons. En effet l'on peut principalement retenir que :
l'élément clé de la transparence est l'accessibilité effective de l'information pour toutes les parties prenantes y compris les communautés des zones éloignées et enclavées ; une circulation fluide et à temps réel de l'information est le socle de la gouvernance toute entière ;
l'État reste le propriétaire exclusif des forêts et ce qui entretient de fait un conflit permanent avec la propriété suivant les droits coutumiers ;
les opérations d'exploitation forestière illégale persistent et surtout dans la catégorie des petits titres qui sont devenus le principal foyer de l'illégal au Cameroun, et les efforts gouvernementaux d'assainissement de ce secteur demeurent toujours insuffisantes et devraient par conséquent être suffisamment renforcés et accompagnés ;
les droits d'usage des communautés et leurs droits à percevoir une partie de la fiscalité ou des revenus de l'exploitation forestière légale et voire illégale (ventes aux enchères des produits saisis) et restent insuffisamment promu par les lois et textes réglementaires encadrant le secteur forestier, et même la mise en application des dispositions de ces textes n'est pas effective.
le partage équitable pour les communautés locales et autochtones en particulier des bénéfices tirés de l'exploitation forestière reste une gageure.